La fin de la Guerre froide et les nouveaux enjeux mondiaux

Les années 1970-1980 voient une reprise des tensions entre les deux Grands, un affaiblissement de l'idéologie communiste et l'effondrement du bloc de l'Est. À partir de 1991, dans un contexte où génocides et crimes de masse se multiplient, les États-Unis apparaissent comme la seule superpuissance capable de défendre la paix. Cela dit, leur hégémonie est de plus en plus contestée.
D'abord, avec les chocs pétroliers de 1973 et 1979, une nouvelle crise économique frappe les pays industriels à économie de marché. À partir de la fin des années 1970 arrivent au pouvoir des chefs d'État et de gouvernement qui se tournent vers les idées néolibérales, comme Margaret Thatcher au Royaume-Uni ou Ronald Reagan aux États-Unis. Les politiques néolibérales impliquent une dérégulation des marchés financiers pour ne pas entraver la circulation des capitaux. La Chine elle-même s'engage après la mort de Mao Zedong dans une ouverture vers le capitalisme, ce qui lui permet de connaître une forte croissance économique.
En 1985, Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir en URSS et lance un mouvement de réforme, appelé Perestroïka, qui libéralise le régime. Pensées pour enrayer la crise économique et politique, ces réformes ont plutôt pour effet de discréditer l'idéologie communiste. Les manifestations se multiplient dans les pays d'Europe centrale et orientale et le mur de Berlin tombe en 1989. Le 25 décembre 1991, Mikhaïl Gorbatchev annonce la dissolution de l'URSS, qui fait place à vingt-deux États indépendants abandonnant le communisme. C'est la fin de la Guerre froide et le triomphe des États-Unis, qui deviennent la seule superpuissance mondiale.
Les États-Unis sont dès lors les « gendarmes du monde » : ils s'engagent pour rétablir la paix, comme lors de la guerre de Yougoslavie entre 1991 et 1995, le conflit le plus meurtrier en Europe après la Seconde Guerre mondiale.
Cela dit, la puissance américaine est contestée depuis les années 1970 par des mouvements terroristes dont un grand nombre est lié à la mouvance islamiste, comme le mouvement Al-Qaïda. Après le 11 septembre 2001 et les attaques d'Al-Qaïda sur le sol américain le président George W. Bush entame une lutte contre le terrorisme. En 2003, sans le soutien de l'ONU, les États-Unis mènent la seconde guerre du Golfe contre l'Irak. Par ailleurs, depuis les années 2000, l'ordre géopolitique international est marqué par l'affirmation de nouvelles puissances concurrentes, comme la Russie ou la Chine.