Pour construire leurs cellules artificielles, une équipe de chercheurs américains a utilisé la machinerie cellulaire de la bactérie Escherichia Coli.
Cellules artificielles© Inserm / M. GAUTHIER
Cellules artificielles
Un peu d'œuf, une bactérie, un gène de méduse, une protéine de virus : voici les composants de la cellule artificielle conçue par une équipe de chercheurs américains en 2005. Grâce à différents composants d'origines animale et bactérienne, ces scientifiques ont réussi à construire un « bioréacteur » capable de produire une protéine à partir d'un gène.
Chacun des éléments choisis a eu un rôle précis à jouer. La paroi de la cellule a été formée à partir de lipides (corps gras) issus de blanc d'œufs. La machinerie cellulaire, c'est-à-dire les « outils » nécessaires à la transformation des séquences d'ADN en protéines, provient de la bactérie E. coli (privée de son ADN). Les gènes ont été prélevés sur une méduse et sur un staphylocoque doré. Et enfin, l'enzyme permettant la traduction des gènes a été extraite d'un virus.
Le tout a ensuite été mis en culture, et la cellule s'est mise à produire des protéines. Le gène de la fluorescence de la méduse a mis en évidence cette fabrication caractéristique du vivant tandis que le gène du staphylocoque a permis à la cellule de puiser des nutriments dans son milieu.
Les cellules ainsi créées ne sont pas, selon leurs auteurs, de véritables organismes vivants mais plutôt des « bioréacteurs ». Elles ne sont d'ailleurs pas capables de se diviser comme le font les cellules naturelles. Ces travaux permettent cependant de mieux comprendre ce qu'est un être vivant.