© J.-L. Charmet
Scène de tranchée - illustration 1
En novembre 1914, le front se stabilise de la mer du Nord à la Suisse : la guerre de position succède à la guerre de mouvement. Les soldats creusent les premières tranchées pour conserver le terrain acquis. Les intempéries et la promiscuité favorisent la prolifération des rats et des poux. Les combattants français qui n'ont ni le temps ni l'eau pour se raser, sont surnommés les poilus.
La tranchée ennemie n'étant souvent éloignée que de quelques centaines de mètres, le fossé n'offre qu'une maigre protection contre les obus, les gaz ou les lance-flammes. Face à ces armes nouvelles, le poilu monte à l'assaut avec son fusil, ses grenades et sa baïonnette. À la fin du conflit, 22,9 % des fantassins français ont été tués au combat.
À partir de 1915, les Français tentent de repousser les Allemands en s'installant dans des tranchées situées dans le nord et l'est de la France. Les conditions de vie sont très difficiles : les soldats vivent jour et nuit dans le froid et la boue, victimes des rats, des poux et des intempéries.
La plus célèbre bataille de tranchées a lieu à Verdun (Meuse) à partir de février 1916. Elle coûte la vie à 360 000 français et 335 000 Allemands.