Les différents éléments d'un paysage


Fiche

En voyageant en France, du bord de mer à la montagne, on découvre des paysages très variés. Toutefois, une observation attentive permet de repérer, d'un paysage à l'autre, les mêmes éléments principaux.
Quels sont ces éléments caractéristiques ? Que doit-on prendre en compte pour décrire un paysage ?
I. Les composantes d'un paysage
Pour décrire un paysage, il faut, tout d'abord, en relever les composantes significatives.
• Le relief est formé par des irrégularités du sol.
On distingue cinq types de relief remarquables :
  • les plaines, vastes étendues planes ;
  • les plateaux, vastes étendues planes situées en altitude ;
  • les vallées, endroits où passe un cours d'eau ;
  • les collines, petites élévations du terrain ;
  • les montagnes, grandes élévations du terrain.
• La végétation peut être de différentes natures d'un paysage à l'autre. Un même paysage peut également présenter une végétation assez variée.
On distingue :
  • les forêts ;
  • la végétation arbustive ;
  • les landes ;
  • les prairies ;
  • les cultures.
• Observer la végétation, peut donner une indication sur la nature du sous-sol. On constate ainsi que, sous un même climat, la végétation d'un plateau calcaire est sèche et pauvre alors que celle d'un terrain argileux est verte et beaucoup plus fournie.
• Certaines espèces de végétaux ne prolifèrent que si la composition chimique des roches du sous-sol leur convient. On trouve, par exemple, sur un terrain sableux des bruyères et des pins, sur un plateau calcaire des forêts de chênes et sur un sol argileux des châtaigniers.
 L'aspect de la roche est également très important. Il faut, non seulement, en observer la couleur, la forme, mais aussi l'orientation sur le terrain car une même roche peut s'inscrire dans des paysages complètement différents.
On constate ainsi qu'une roche dure comme le granite peut présenter des formes très différentes, de la Bretagne (rochers arrondis) aux Alpes (aiguilles).
L'hydrographie, c'est-à-dire l'ensemble des eaux douces et salées visibles dans le paysage (mer, lac, fleuve, rivière, etc.), est aussi une composante essentielle d'un paysage. La présence ou l'absence d'eau influe très nettement sur le modelé de celui-ci.
• Les traces de l'activité humaine doivent également être repérées. Les constructions comme les maisons, les usines, les carrières mais aussi le réseau de communication avec ses routes, ses voies ferrées et ses lignes électriques modifient l'aspect du paysage. Il ne faut pas non plus oublier que les cultures sont encore une trace de l'activité de l'homme.
II. L'observation de la roche : les affleurements
• À certains endroits, la roche apparaît. C'est le cas des falaises, de la haute montagne, mais aussi des chantiers et des carrières. Lorsque la roche est visible naturellement ou sous l'action de l'homme on parle d'affleurement.
• Deux parties composent un affleurement :
  • le sol : la limite très mince entre la végétation et la roche en place compose le sol. Celui-ci est constitué de terre, de racines, de petits animaux et de roche fragmentée (cassée) et dégradée ;
  • le sous-sol : des roches non transformées composent le sous-sol. Le plus souvent, ce sont des couches rocheuses horizontales, parallèles les unes aux autres ; on les appelle des strates. Souvent, la roche comporte de nombreuses fissures.
III. La relation entre la nature du sous-sol et les différents types de paysages
1. Une roche imperméable
• Lorsque, dans un paysage, la végétation est abondante et l'eau très présente, il n'y a pas d'affleurements car le sol est important. Dans ce cas, la roche qui compose le sous-sol est imperméable (ne laisse pas passer l'eau) et le plus souvent argileuse.
2. Une roche perméable
• Lorsque, dans un paysage, la végétation est rare ainsi que l'eau, le sol est mince et la roche affleure (apparaît). Le sable est une roche perméable, qui se laisse traverser par l'eau.
3. Différentes propriétés des roches
• Dans un paysage calcaire ou granitique, le relief est souvent marqué par des affleurements proéminents car les roches du sous-sol sont cohérentes. On dit qu'une roche est cohérente lorsque les éléments qui la composent sont liés entre eux, formant au niveau du paysage des blocs homogènes, bien délimités. En revanche, avec des marnes, roches friables, le relief est moins marqué et, même sur les pentes, les affleurements sont rares. Enfin, les roches meubles (qui peuvent couler entre les doigts) comme les argiles et les sables forment un relief généralement plat.
IV. La relation entre les conditions extérieures et les différents types de paysages
L'érosion est l'ensemble des phénomènes externes qui enlèvent tout ou partie des terrains existants et modifie l'aspect des paysages.
La roche subit une érosion avec deux types d'actions.
1. Des actions mécaniques
• Les actions mécaniques peuvent être liées aux variations de température. En haute montagne, la roche est tour à tour contractée et dilatée par les fortes variations de température. Elle se fissure et l'eau peut s'y infiltrer. Sous l'action du gel et du dégel, l'eau change de volume et fait éclater la roche. Le paysage se présente sous forme d'arêtes vives qui proviennent de la cassure des roches.
En bord de mer la roche est cassée par l'éboulement des pans de falaises.
Plusieurs facteurs interviennent :
  • le choc des vagues au pied des falaises ;
  • l'infiltration des eaux de pluie dans les fissures ;
  • la descente des matériaux par gravité (sous l'effet de leur propre poids).
2. Des actions chimiques
• Ce sont les actions qui entraînent la transformation chimique de la roche par dissolution des minéraux qui la composent. Ces actions donnent des formes arrondies comme celles des paysages des Causses.
3. La notion de modelé
• Les actions mécaniques et chimiques subies par les roches donnent aux paysages un modelé différent (aspect arrondi ou brisé) dû au type d'action qui prédomine à cet endroit. Les fleuves et les rivières modèlent également le paysage.
© 2000-2024, rue des écoles