L'Europe face au développement du trafic routier

« Le transport routier a crû de 20 % pendant la dernière décennie du xx e siècle, tandis que le ferroutage(1) a été divisé par deux. Si rien n'est fait, la route va affirmer une suprématie totale en gagnant encore 50 % d'ici 2010. La nouvelle révolution industrielle multiplie les besoins d'un transport rapide, fiable et souple : le camion remplit ces conditions. Le train souffre d'un retard considérable : les convois sont lents (18 km/h en moyenne en Europe) et sont arrêtés en permanence aux frontières pour de multiples raisons (espacement de voies, signalisation, voltage, règles de sécurité…). Le rail ne transporte plus que 8 % du fret européen. Il n'y a pas de fatalité puisque cette part de marché est de 40 % aux États-Unis. Les opinions publiques n'acceptent plus les nuisances de la route, surtout après les accidents du Mont-Blanc et du Gothard, d'autant qu'une part importante du trafic est de transit (75 % en Suisse, plus de 90 % en Autriche). »
Géographie Première : L'Europe, la France, p. 142, Éditions Magnard, 2003

(1)Transport combinant le rail et la route. Pour certains parcours, les camions sont chargés sur des trains.

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