« […] La dernière édition de World Energy Outlook de l'Agence internationale de l'énergie, une organisation sœur de l'OCDE, conclut que, pour satisfaire la demande prévue, il faudra investir à hauteur de quelques 16 000 milliards de dollars US entre 2003 et 2030. Comment financer ces investissements ? […] Les grandes économies, telles que la Chine, l'Inde, le Brésil et la Russie, seront peut-être en mesure de réaliser les investissements nécessaires dans le secteur de l'énergie. Mais les pays plus pauvres ne rattraperont pas la dynamique d'ensemble des pays développés sans un investissement considérable dans leurs infrastructures énergétiques. Il leur faudra trouver les sources de financement, un défi que les ministres de l'Énergie, des Finances et du Développement devront relever ensemble, selon une stratégie cohérente. »
Donald J. Johnston (Secrétaire général de l'OCDE), L'Observateur de l'OCDE, n°249, mars 2005, OEDC

Ce texte évoque, du côté institutionnel, le déséquilibre Nord/ Sud en matière d'énergie. L'extrait retenu met l'accent sur la croissance inéluctable de la consommation d'énergie primaire dans le monde et sur la difficulté des pays pauvres à faire valoir leur droit à un accès à l'énergie pour tous.
Alors que dans les pays industrialisés le mot d'ordre est à la maîtrise de l'énergie, dans les pays en voie de développement, un accès minimum à l'énergie n'est pas toujours assuré pour tous.
Selon Donald J. Johnston, si les pays pauvres n'ont pas facilement accès à l'énergie, c'est parce qu'il leur manque des sources de financement. En effet, sans investissement ces pays ne peuvent pas développer les infrastructures énergétiques nécessaires à leur approvisionnement.