L'introduction de l'imprimerie en Italie

Que d'actions de grâce ne vous rendront pas le monde littéraire et chrétien ! N'est ce pas une grande gloire pour votre Sainteté d'avoir procuré aux plus pauvres la facilité de se former une bibliothèque à peu de frais et d'acheter pour vingt écus des volumes corrects que, dans le temps, on pouvait à peine obtenir pour cent quoique remplis de fautes de copistes. Sous votre pontificat, les meilleurs livres ne coûtent guère plus que le papier et le parchemin. Maintenant on peut acheter un volume moins cher que ne coûtait autrefois sa reliure.
Jean-André de Bassi (1466-1475), Dédicace au pape Paul III

Jusqu'au milieu du xve siècle, seuls des manuscrits (des livres recopiés à la main) circulent en Europe. Leur technique de fabrication les rend à la fois peu fiables (il y a de nombreuses fautes de copies) et très chers. Ils sont donc réservés à des privilégiés et les bibliothèques sont rares.
Un orfèvre du nom de Gutenberg se lance alors dans la recherche d'un procédé mécanique de reproduction de l'écriture. En 1436, il parvient à fabriquer des caractères mobiles en métal permettant de constituer des mots puis des textes : ainsi naît l'imprimerie. Cette invention révolutionnaire permet de publier des livres par centaines tout en baissant leur prix, ce qui favorise la diffusion en Europe du savoir et des idées. Le tout premier livre imprimé est une bible connue sous le nom de Bible à 42 lignes.
Ce texte de Jean-André de Bassi, évêque d'Aléria, salue la décision du pape Paul III d'introduire l'imprimerie à Rome.
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