L'État désigne un ensemble d'institutions qui organisent une société sur un territoire donné. On parle aussi de nation pour mettre en valeur l'histoire et plus largement la culture commune qui unissent ses citoyens. En ce sens, l'État ne serait qu'une construction socioculturelle dont il faut interroger la légitimité, puisque celui ou ceux qui le représentent administrent nos vies par l'intermédiaire des lois. Le pouvoir politique – qu'il soit législatif (proposer et voter les lois), exécutif (les faire appliquer) ou judiciaire (les faire respecter) – encadre et limite à la fois nos actions. Seule une étude de sa genèse saura nous dire quel est le but de l'État.
I. Origine et fondements de l'État
Si « l'homme est par nature un animal politique », comme l'affirme Aristote, cela explique pourquoi, depuis l'Antiquité, la Cité (polis) incarne le lieu où cette spécificité humaine se réalise. Si certaines espèces grégaires présentent une hiérarchie, elles n'ont pas cette puissance politique qui leur permet de faire évoluer leur organisation. A contrario, les hommes s'améliorent grâce au débat démocratique et progressent dans leur réflexion par leur parole, dont la libre expression est garantie par le système politique. Toute formation politique serait ainsi la traduction naturelle de cette liberté humaine.
Mais dès la Renaissance, on oppose l'état de nature à l'état civil. À l'état de nature, guidés par l'instinct, les hommes semblent entièrement libres car ils n'ont pour obstacle que les bornes de leurs forces innées. Or, selon Hobbes, « l'homme est un loup pour l'homme » à l'état naturel : chacun constitue un obstacle potentiel à la survie de l'autre. Les désirs individuels, qui entrent en conflit, nécessitent une institution qui vienne les borner et restreindre la liberté de chacun par des lois qui assurent la sécurité de tous en faisant du droit naturel à disposer de soi un droit positif, c'est-à-dire protégé institutionnellement. Ainsi, l'État serait le produit d'un pacte entre les hommes, d'un contrat artificiel. Hobbes exige alors une centralisation absolue du pouvoir politique qui permette d'éviter toute opposition et tout conflit – idéal d'un État tout-puissant qui prend le nom de « Léviathan ».
Assemblée nationale française
Assemblée nationale française
© Generistock/iStock
Néanmoins, l'absolutisme hobbesien n'est pas sans risque, et face à la menace de despotisme, Locke rappelle que le pacte citoyen doit être le fondement d'un État libéral dont le pouvoir reste limité : il ne doit pas intervenir dans la sphère privée comme dans la propriété. C'est le Contrat social de Rousseau qui jette un siècle plus tard les bases de l'État démocratique. Par cet engagement, le peuple s'institue lui-même comme État et se gouverne selon « la volonté générale » – la pratique du vote en est la première expression. Dès lors, « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté » et il n'est plus lieu de se soumettre à la force imprévisible d'un tyran. En enracinant le pouvoir étatique dans un pacte social, les contractualistes ont donc participé à la légitimité d'une autorité consentie sans tomber dans la servitude. Seul un État de droit qui ne soit pas au-dessus des lois et qui protège de toute décision arbitraire peut assurer la liberté civile.
Exercice n°2Exercice n°3
Une pièce de théâtre à lire ou à voir
– Bertolt Brecht, La Résistible Ascension d'Arturo Ui – La violence de l'État
Les théories modernes de l'État naissent dans un contexte historique particulier. Hobbes, qui introduit l'idée de contrat social, assiste à la guerre des Trois Royaumes, ou guerre civile anglaise. Le territoire est divisé, chaque souverain revendique la royauté et un long conflit se développe, entraînant la mort de milliers d'individus.
Hobbes développe alors l'idée que les individus laissés à eux-mêmes, à l'état de nature, sont dans un état de guerre de tous contre tous : il n'y a pas d'entente, chacun cherche à acquérir plus que les autres. L'État doit alors être une puissance capable d'imposer sa loi par la force, unifiant le peuple et assurant sa sécurité.
Ce rapport primordial entre l'État et la menace d'un chaos « anarchique » est réexploré avec les montées du fascisme au XXe siècle. Au-delà de cette question, qu'est-ce qui différencie alors un État d'un gang ?
La Résistible Ascension d'Arturo Ui est une pièce de Bertold Brecht écrite en 1941. Elle retrace l'ascension d'un malfrat de Chicago, Arturo Ui, prenant peu à peu possession de la ville par la violence et annexant Cicero, ville voisine. La pièce est une parabole de l'ascension d'Hitler : le personnage d'Arturo Ui calque en effet sa montée au pouvoir. De la même manière qu'Hitler, Arturo impose l'idée de chercher à sortir de la crise par la violence, et les péripéties de la pièce sont une reprise des points clés de l'ascension de Hitler.
Un parallèle est ainsi dressé par Brecht entre le criminel ou le gang qui impose sa loi par la force et la puissance de l'État. Il n'y a pas fondamentalement de différence si ce n'est que la première est considérée comme illégitime et la seconde imposée via les institutions aux ordres.
Quelle référence philosophique ?
Max Weber affirme dans Le Savant et le politique :« Il faut concevoir l'État contemporain comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé […] revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime.  » D'autres groupes revendiquent et utilisent la violence : la mafia, le gang, mais aussi les contestations politiques. L'État ne diffère d'eux que par le fait qu'il parvient à se faire reconnaître légitime. En un sens, Brecht, en soulignant les similitudes entre l'ascension d'Arturo Ui et celle d'Hitler, met en avant l'illégitimité du pouvoir d'Hitler, fondé sur la violence.
Un roman graphique à lire et un film à voir
V pour Vendetta, adapté au cinéma par James McTeigue — Une exploration de l'anarchisme ?
La bande-annonce
Le xxe siècle est marqué par le fascisme et le totalitarisme. Ces régimes apparaissent comme la forme extrême de l'État, par la concentration de l'autorité et de la force qu'ils mettent en œuvre. Leurs conséquences militaires et génocidaires en font de nouveaux repoussoirs.
L'une des œuvres explorant cet aspect de la politique est le roman graphique d'Alan Moore et David Lloyd, V pour Vendetta, publié entre 1982 et 1990 et adapté en 2006 par James McTeigue pour le cinéma.
L'histoire se déroule dans un futur proche au Royaume-Uni. À la suite d'une nouvelle guerre mondiale et à l'utilisation d'armes nucléaires, le climat est déréglé. Les problèmes économiques entraînent une insécurité politique, jusqu'à l'arrivée au pouvoir d'un parti fasciste procédant à une épuration ethnique, sociale et politique.
Le personnage de V s'oppose à cet État pour des raisons personnelles et politiques. Il porte notamment une critique de la société et de l'État en soutenant des idées anarchistes qu'il défend par une série d'attentats visant à provoquer le réveil de la population.
Il diffuse aussi un message à la population sur la télévision centralisée critiquant la passivité de celle-ci, son choix d'abandonner sa liberté au nom de la sécurité et du confort personnel, son manque de compassion… Il dénonce les compromis politiques et souhaite une justice intègre, qui ne soit pas utilisée pour légitimer la brutalité de l'État, mais une justice adossée à la liberté.
Quelle référence philosophique ?
V pour Vendetta explore certaines critiques de l'État proposées par les philosophes anarchistes. En effet, ceux-ci comprennent l'État comme la concentration des pouvoirs dans les mains de quelques-uns, qui utilisent l'appareil étatique pour soumettre le reste de la population à leur domination. Ces politiciens justifient cette domination par leurs lois en prétendant qu'elles sont justes. Selon les philosophes anarchistes, l'État ne peut pas éviter l'appropriation du pouvoir par un petit nombre. Ils proposent donc de le supprimer pour privilégier des relations sociales sans intermédiaire politique.
II. Les intérêts de l'État
Selon l'idéal de justice, l'État est censé transcender les intérêts individuels dans l'intérêt collectif. Hegel fait ainsi de la Loi l'expression de la Raison, c'est-à-dire d'une forme d'universalité dans la société des individus. On trouve déjà cette idée chez Kant pour qui l'histoire, au-delà des conflits possibles, progresse vers la constitution d'un État cosmopolite assurant la paix universelle. De nos jours, des organismes comme l'ONU en sont des manifestations imparfaites mais qui témoignent de la volonté de substituer l'intérêt collectif à l'intérêt individuel.
À l'inverse, Marx et Engels défendent l'idée selon laquelle l'État est un appareil essentiellement répressif. Cette « superstructure » idéologique, qui se caractérise par son omniprésence (dans les institutions, la religion, l'éducation, l'art, la philosophie), n'a pour but que de régler une « infrastructure » économique en lien avec la production. En l'occurrence, l'État capitaliste sert les intérêts d'une classe dominante, la bourgeoisie, et s'efforce de dissimuler sa domination sur le prolétariat exploité. Si, en droit, tous les citoyens sont égaux, ce n'est pas le cas en fait, et l'idée même d'universalité reflète pour Marx et Engels l'idéologie bourgeoise qui vise à masquer la fracture socio-économique comme la lutte des classes. Nietzsche, quelques années plus tard, ira dans le même sens en rappelant que c'est le plus grand des mensonges d'État que de faire croire qu'il représente le peuple, une unité par-delà les individualités.
Le marxisme se donne donc pour objectif de destituer l'oligarchie capitaliste afin de servir l'intérêt de tous. Or, seul un processus révolutionnaire peut conduire à l'avènement du communisme : dès lors que tout homme est capable de penser en priorité à la collectivité et qu'il possède autant que son voisin, la présence même de l'État devient superflue. La disparition de toute hiérarchie politique est la seule condition pour que l'unité l'emporte sur l'individualité et que règne la justice sociale.
Exercice n°4
Une chanson à écouter
– IAM, « L'empire du côté obscur » — La violence et le secret d'État
La chanson
Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, 1977
Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir, 1977
« L'empire du côté obscur », du groupe IAM, sort en 1997 sur l'album L'École du micro d'argent La chanson reprend la mythologie de Star Wars, décrit le côté obscur de la force et explore les thématiques politiques de ces films cultes. Ce sont notamment des thèmes approfondis par Machiavel dans Le Prince et son analyse de la politique qui vont être abordés dans cette chanson.
En premier lieu, dans le premier couplet :
« Ne te détourne pas de la main tendue vers toi
Ou je vais explorer le royaume de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer
Là, tu deviens raisonnable, c'est bien
Oui, tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains »

Dans ce passage, c'est le rapport de domination qui est souligné. Selon Machiavel, le Prince, c'est-à-dire le souverain, domine soit par la peur (la violence et la brutalité) soit par l'amour (suscitant l'idolâtrie). Ici, le dictateur propose de tomber sous le charme, c'est-à-dire de l'aimer. Mais il n'y a d'autre choix que de le suivre ; la force est de son côté.
Or, cette domination suppose une part de manipulation, de mensonge, ce qu'on appelle le « secret d'État ». Le refrain souligne ce rapport de l'État à la vérité :
« Obscure, la force est noire Comme le château où flotte l'étendard, notre drapeau Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée Viens, bascule de l'autre côté »
Reprenant les idées de Star Wars, IAM utilise l'image de la force, non au sens « mystique » comme le suggère le film, mais au sens de la violence politique : l'État, le souverain, c'est aussi la domination par les lois et la police. Or, cette « force est noire » et « sous les feux, la vérité est masquée ». Cette violence est parfois légitimée par l'idée de secret d'État : au nom du bien de l'État, de sa pérennité, de la sécurité, celui-ci cache la réalité du pouvoir. Il utilise donc le mensonge pour maintenir dans des rapports de domination.
Ici, IAM aborde le secret et la violence. La chanson critique les faux-semblants politiques, ce qui est exprimé plus clairement au second couplet :
« Mars est l'empire, je lance mes troupes à terre Pour éradiquer ce niais de Jean-Claude Gaudin Skywalker »
Jean-Claude Gaudin est un homme politique marseillais : il n'est pas le « bon » Skywalker, mais un faux-semblant, un mensonge sous des apparences, dans l'esprit d'Akhenaton, auteur du couplet.
III. Penser une société sans État
La voie est alors toute tracée pour l'anarchisme, une théorie politique qui fait de l'État un mal absolu parce qu'il annihile toute liberté. Les anarchistes rêvent d'une société sans État dans laquelle les rapports humains seraient exclusivement fondés sur des associations mutuelles ou sur des contrats privés. Loin de l'image de désordre à laquelle elle est associée, « l'anarchie, c'est l'ordre sans le pouvoir », selon les mots de Proudhon, qui croit en l'autodiscipline des individus, capable de générer une certaine harmonie dans la libre organisation.
Mais l'anarchisme prend parfois la forme d'un individualisme, surtout sous la plume de Stirner pour qui l'homme ne serait pas fait pour se fondre dans la masse, pour oublier son ego (ou son égoïsme) dans des associations socio-économiques, politiques ou religieuses qui ne serviraient pas son intérêt propre. Or l'État, « le plus froid des monstres froids », pour reprendre l'expression de Nietzsche, dans l'extension de sa bureaucratie et la complexité de ses technostructures, tend à réduire le citoyen à un matricule sans visage, sans identité personnelle, sans individualité. L'État instaure donc des relations délétères entre l'individu et la communauté. Il n'est pas seulement injuste : il conditionne l'injustice. Il n'est donc pas question de le transformer mais de le supprimer afin de privilégier des organisations plus modestes, plus locales sans doute aussi, mais surtout plus authentiques et plus justes.
Les sociétés tribales en sont un bon exemple, puisque Pierre Clastres, dans ses études anthropologiques, les considère comme des sociétés sans État. Parfois diplomate ou chef de guerre, le chef de tribu n'exerce pas de fonction politique à proprement parler en temps de paix, et c'est pourquoi il n'est pas un chef d'État. Il est plutôt un médiateur, un guide qui n'a pas le pouvoir de faire la loi, mais qui relaie la tradition qui se trouve respectée par la communauté. Antérieure aux membres de la tribu, c'est la culture qui gouverne et chacun s'y reconnaît personnellement, car c'est l'histoire dont il est l'héritier. Mais un tel modèle n'est possible qu'à l'échelle réduite de la société tribale, non à celle d'un pays dont la taille exige un pouvoir politique institutionnalisé, un État pour préserver son unité.
Zoom sur…
La démocratie : le meilleur des régimes ?
Étymologiquement, la démocratie désigne une organisation politique dans laquelle le pouvoir (kratos) appartient au peuple (demos). Protégeant la liberté, elle est non seulement considérée comme le plus juste des systèmes, mais également comme un indicateur de progrès. Néanmoins, la démocratie a aussi fait l'objet de nombreuses critiques.
La première vient de Platon, marqué par la condamnation à mort de son maître, Socrate, votée par les 501 jurés de l'Héliée. Pour Platon, la majorité n'assure pas la qualité de la décision ; la démocratie est le gouvernement d'une plèbe incompétente et corruptible. Seuls les plus raisonnables, qui ne se laissent pas séduire par la rhétorique des discours démagogiques, sont aptes à gouverner. La Kalipolis, la cité idéale, devrait donc trouver les rois-philosophes à sa tête pour que règne la justice.
Au xixe siècle, la critique vient même des défenseurs de la démocratie qui, à l'instar de Tocqueville, voient dans ce système la promotion d'un égalitarisme dangereux. En créant une masse démocratique, l'État participe à la « tyrannie de la majorité », personne n'ayant le courage de s'affirmer individuellement. Ainsi, les individus sont prêts à sacrifier leur liberté pour conserver la tranquillité et les prestations que leur offre l'État-providence : c'est le « despotisme doux ». En réponse, Tocqueville, père du libéralisme, défend un système qui assure l'égalité des chances, mais qui promeut en même temps l'initiative individuelle et la méritocratie : l'idéal du rêve américain et celui du self-made-man sont nés.
La transparence et le secret d'État
Sur le plan politique, la transparence désigne la qualité d'une institution qui communique, sans rétention d'information, sur ses pratiques et son fonctionnement. Face aux multiples scandales politiques, elle est devenue dans nos démocraties la qualité essentielle d'un État juste.
L'idée est plus ancienne, puisqu'on trouve dans le Projet de paix perpétuelle de Kant un concept qui s'en approche : la publicité. Celle-ci est le signe d'un gouvernement qui n'a rien à cacher. Si l'État ne peut exprimer à voix haute la raison de ses décisions, c'est que ces dernières ne respectent pas le premier impératif catégorique, gage de moralité : « Agis de telle sorte que tu puisses vouloir que ta maxime devienne une loi universelle. » Ainsi, le secret est proscrit, car l'incapacité à s'expliquer traduit toujours des intérêts inavouables.
D'un point de vue utilitariste, en revanche, le secret peut empêcher des souffrances inutiles. En outre, il faut considérer le risque de nuire aux intérêts supérieurs de l'État. Ainsi, au xvie siècle, Machiavel défendait la pratique nécessaire de la ruse. Être juste parmi les injustes, c'est l'assurance d'être détruit : combien de trahisons ont connues les grands gouverneurs ? C'est l'apparence de justice qui maintient l'unité de la nation et non la justice elle-même. La politique n'a que faire de la morale ; il faut être pragmatique. Selon l'adage que l'on attribue à tort à Machiavel, « la fin justifie les moyens », surtout en matière de politique.
Exercice n°1
Exercice n°1
Quel concept renvoie-t-il à la transparence d'un État juste chez Kant ?
Cochez la bonne réponse.
A. La publicité.
B. L'honnêteté.
C. La sincérité.
D. La générosité.
E. La visibilité.
La publicité n'a pas le sens que nous lui donnons aujourd'hui sous la plume de Kant. Elle désigne tout simplement la chose publique, c'est-à-dire ce qui peut et doit être diffusé.
Exercice n°2
Que veut dire Hobbes lorsqu'il affirme que « l'homme est un loup pour l'homme » ?
Cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s).
A. Qu'il est par nature méchant et violent.
B. Qu'il est guidé par l'instinct de conservation.
C. Qu'il est sa propre menace à l'état de nature.
D. Qu'il déteste les autres.
E. Qu'il ne sait pas contrôler ses pulsions.
Hobbes conçoit l'état de nature comme « un état de guerre permanent », précisément parce que chacun lutte égoïstement pour sa propre survie, quitte à ce que les autres s'en trouvent lésés. C'est la loi du plus fort.
Exercice n°3
Pourquoi la loi n'est-elle pas un obstacle à la liberté dans le Contrat social de Rousseau ?
Cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s).
A. Le chef d'État est compétent.
B. La loi garantit la sécurité.
C. On a toujours le choix de désobéir.
D. La loi est issue de la volonté générale.
E. La démocratie assure un État de droit.
« L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. » Ces mots de Rousseau nous rappellent que le Contrat social assure les principes de la démocratie dans laquelle le citoyen est libre, car il est un sujet de droit.
Exercice n°4
Selon Marx, quel est le but de l'État en tant que « superstructure » ?
Cochez la bonne réponse.
A. Produire une idéologie qui règle les rapports de production.
B. Créer un État au service de tous.
C. Diviser la responsabilité politique entre plusieurs institutions.
D. Centraliser le pouvoir en l'attribuant à un seul homme.
E. Assurer sa domination à l'échelle mondiale.
Dans la pensée marxiste, la superstructure étatique vise à maintenir l'infrastructure économique. Elle règle et légitime les rapports de production même si ces derniers impliquent des inégalités, comme c'est le cas dans le capitalisme où la bourgeoisie exploite la force productive du prolétariat pour son propre profit.