Byzance, continuation orientale de l'Empire romain


Fiche

De la chute de Rome, qui tombe aux mains des Barbares en 476, à la prise de Constantinople par les troupes turques de Mehmet II en 1453, l'Empire romain d'Orient a su résister pendant plus de onze siècles à de multiples invasions.
Comment cet empire a-t-il transmis l'héritage de l'Empire romain ?
I. De Rome à Constantinople
•  La taille de l'Empire romain rend son administration difficile, surtout face à des menaces croissantes, d'un bout à l'autre de l'Empire : l'empereur Constantin le Grand inaugure une nouvelle capitale sur les bords du Bosphore en 330. Située sur l'ancien site grec de Byzance, cette ville est baptisée Constantinople (« la ville de Constantin »).
•  En 395, à la mort de Théodose, l'Empire romain est divisé en deux : l'Empire romain d'Occident, qui a pour capitale Rome, et l'Empire romain d'Orient, dont la capitale est naturellement Constantinople.
•  Rome est pillée par les Barbares en 476 : seul demeure l'Empire romain d'Orient, appelé aussi Empire byzantin. La langue officielle est le grec, l'empereur se fait appeler basileus et non plus imperator.
Comme tous les habitants de l'Empire byzantin, les empereurs successifs se considèrent néanmoins comme romains. Ils ont la conviction que l'héritage de Rome est préservé dans Constantinople, la « Nouvelle Rome ».
II. La tentative de reconstruire l'Empire romain
•  Au VIe siècle, l'empereur Justinien, surnommé « l'Empereur qui ne dort jamais », tente de reconstituer l'ancien Empire romain. Les régions côtières d'Afrique du Nord, d'Italie et du sud de l'Espagne sont reprises. Justinien contrôle bientôt les principales routes commerciales de la Méditerranée.
•  L'œuvre la plus durable de Justinien est sans doute le rassemblement en un seul code de toutes les lois romaines anciennes et nouvelles. Achevé en moins de cinq ans, l'ensemble constitue le Code Justinien.
•  La dernière réalisation importante de Justinien est la construction de la basilique de Sainte-Sophie, de 532 à 537. Édifiée selon le plan des basiliques romaines, cette église comprend une coupole culminant à plus de soixante mètres de haut, qui représente la sphère céleste du royaume de Dieu.
III. Puissance et déclin de Byzance
•  Mais les conquêtes territoriales de Justinien ne sont pas durables. Entouré de peuples hostiles, l'Empire byzantin doit à nouveau se replier sur la partie orientale de l'ancien Empire romain : à partir de 565, les Lombards envahissent l'Italie ; au VIIe siècle, les Arabes qui s'emparent de l'Afrique du Nord et de la Syrie, font le siège de Constantinople (673-678), tandis que les Bulgares franchissent le Danube au nord. L'armée byzantine doit se réorganiser. Des contingents de soldats paysans, recrutés localement par les stratèges, forment une cavalerie légère intervenant rapidement.
•  L'Empire connaît toutefois un second apogée avec les empereurs originaires de Macédoine (867-1057). Ainsi, en 1025, à la mort de Basile II, dit « le tueur de Bulgares », on constitue un trésor de dizaines de milliers de pièces d'or. Pourtant, les rivalités pour la succession du trône et les révoltes militaires affaiblissent l'Empire. Au XIe siècle, les Turcs s'emparent de la plus grande partie de l'Asie mineure. En Occident, les Normands occupent l'Italie du Sud et la Sicile.
•  En 1204, les croisés francs, à l'instigation des Vénitiens, rivaux commerciaux des Byzantins, prennent et pillent Constantinople, lors de la quatrième croisade.L'Empire se réduit peu à peu à une minuscule principauté. En 1453, les Turcs s'emparent de Constantinople, qui devient Istanbul : l'Empire byzantin disparaît définitivement.
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