1. Le génocide des Juifs et des Tziganes pendant la Seconde Guerre mondiale s'explique par l'idéologie nazie raciste et antisémite. Les nazis considèrent les Tziganes (Zigeuner) comme des « asociaux » et une menace pour la société. Les nazis comparent les Juifs à un « virus » qui, selon eux, peut contaminer la « race aryenne » dont ils se réclament. C'est pourquoi l'isolement puis l'extermination de ces deux communautés sont planifiés pour « protéger le peuple allemand ». Dès 1933-1935, des lois comme celles de Nuremberg (1935) excluent les Juifs de la société et rendent obligatoire le port de l'étoile jaune.
Durant la Seconde Guerre mondiale, et avec l'avancée des armées allemandes vers l'est, la politique d'extermination de masse se met en place. Les Juifs sont d'abord regroupés dans des ghettos (comme celui de Varsovie), où les mauvaises conditions de vie tuent plus de 800 000 personnes. Les Einsatzgruppen, des unités SS, exterminent les Juifs, les Tziganes et les Soviétiques (plus de 1,25 million de morts) : c'est la « Shoah par balles ». Les nazis organisent en janvier 1942, lors de la conférence de Wannsee, « la solution finale » : l'élimination définitive des Juifs d'Europe. Le système concentrationnaire est mis en place. Les Juifs et les Tziganes sont déportés de toute l'Europe vers deux types de camps où meurent plus de 3,5 millions de personnes :

• des camps d'extermination en Pologne (comme Auschwitz) où on prend leurs effets personnels avant de les tuer dans des chambres à gaz (zyklon B). Les corps sont ensuite détruits dans des fours crématoires ;
• des camps de concentration où ceux qui ont été sélectionnés par les nazis sont réduits en esclavage et contraints au travail forcé au bénéfice de l'Allemagne. Les conditions de vie sont effroyables avec une mortalité très forte.

Au total, plus de 5,5 millions de Juifs (presque la moitié des Juifs d'Europe) et environ 250 000 Tziganes sont exterminés pendant la guerre.

2.