Le doublement des consonnes


Fiche

La règle générale indique qu'une consonne n'est jamais doublée après une autre consonne mais le français compte bon nombre d'exceptions à cette règle ! En cas de doute, il faut penser à vérifier l'orthographe dans un dictionnaire. Étudions les cas les plus fréquents de doublement des consonnes.
Le doublement du « s » :
- À l'imparfait du subjonctif des verbes tenir, venir, on double le « s ».
Ex. : que je tinsse, que je vinsse.
- On double la consonne après une voyelle accentuée : émission.
Le doublement du « c » :
- Dans les mots commençant par « ac- », le « c » est généralement doublé : accabler, accalmie, accaparer, etc., sauf acabit, acacia, académie, acajou, acanthe, acariâtre, acolyte, acompte, acoustique, acuité, etc.
- Parmi les noms démarrant par « ec- », seuls ecchymose, ecclésiastique doublent le « c ».
- Ceux qui commencent par « oc- » doublent la consonne : occasion, occident, occire, etc., sauf ocarina, ocre, etc.
- À l'intérieur d'un mot, le « c » est souvent doublé.
baccalauréat, raccroc, saccharose, succès, succinct, etc., mais bâcler, bactérie, raconter, sacoche, sucre, etc.
Le doublement du « d » :
- Le « d » est doublé dans addiction, addition, adduction et leurs dérivés.
- Les mots commençant par « af/of/ef » doublent généralement le « f » : affranchir, efficacité, officier, etc., mais afin, Afrique, etc.
Le doublement du « m » :
- Les noms démarrant par « em » ne doublent pas le « m » sauf dans emmagasiner, emmaillotter, emmancher, emmêler, emménager, emmener, emmenthal, emmieller, emmitoufler, emmurer et leurs dérivés.
- Les noms démarrant par « im » doublent le « m » sauf image, imaginer, imiter et leurs dérivés.
- On remarque le doublement pour les noms femme, gemme, dilemme, homme, bonhomme et leurs dérivés.
Le doublement du « n » :
On double le « n » dans anneau, année, annoncer, annoter, annuaire, annulaire, enneiger, ennemi, ennoblir, ennui, inné, innocent, emprisonner, illusionniste, abstentionniste, rationnel, exceptionnel, personnel, etc.
Le doublement du « p » :
- On double généralement le « p » dans les mots démarrant par « ap » comme approfondir, approcher, mais on écrit apercevoir, apaiser, aplanir, aplatir, apitoyer, apéritif, apesanteur, apeurer, apiculture, aplomb, apogée, apostrophe, et leurs dérivés.
- Sinon le « p » n'est pas doublé sauf dans huppe, houppe, enveloppe, échoppe, chopper, échapper, happer, japper, frapper, nappe, grappe, trappe et leurs dérivés.
Le doublement du « r » :
- Certains mots commençant par une voyelle suivie de « r » doublent le « r » : arracher, arranger, arrêt, arrhes, arrière, arrimer, arriver, arroger, arrogant, arrondir, arroser, errer et leurs dérivés.
- Certains mots en -are, et -eur s'orthographient ainsi : bagarre, barre, escarre, jarre, tintamarre, beurre, leurre et leurs dérivés.
Le doublement du « t » :
Le « t » est souvent doublé dans les mots commençant par « at » : attacher, attirer, etc., sauf atèle, atelier, atermoyer, athée, athlète, atlantique, atlas, atmosphère, atome, atout, atrabilaire, âtre, atroce, atrophie et leurs dérivés
Des bizarreries à connaître :
Il faut connaître certaines bizarreries de la langue : colonne mais colonel, consonne mais consonance, donner mais donation, honneur mais honorer, sonner mais sonore, coordonner mais coordination, etc.
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