L'Europe en 1815 - illustration 1
Les vainqueurs de Napoléon réorganisent l'Europe à leur profit, en tentant de concilier leurs intérêts propres. Les trois grands vainqueurs continentaux (Russie, Autriche, Prusse) se livrent à une série d'annexions territoriales : la Pologne disparaît de nouveau, l'Italie est autrichienne dans sa moitié nord, l'Allemagne devient partiellement prussienne. Les Pays-Bas et le Piémont sont promus chiens de garde du royaume de France et récupèrent la Belgique et la Savoie en récompense de leurs services.
Seul le Royaume-Uni se garde bien de mettre le doigt dans les affaires continentales : il tente de conserver un certain équilibre entre les puissances et s'adjuge plusieurs points d'appui stratégiques, dont la valeur a été révélée par les guerres napoléoniennes : Héligoland, Gibraltar, Malte, îles ioniennes.
La France, redevenue une monarchie, est bien isolée. Elle n'a pourtant pas été dépecée, notamment grâce à la volonté assez générale de préserver un équilibre européen.