Mettre un verbe au passé simple ou à l'imparfait, selon le sens

L'imparfait et le passé simple présentent des actions passées, mais sous des aspects différents.
• L'imparfait présente une action passée en cours d'accomplissement.
Dans la gare déserte, Ted attendait l'arrivée de l'omnibus.
Dans un récit au passé, c'est le temps utilisé pour rapporter les actions de second plan, les faits permanents ou habituels, tout ce qui forme le cadre du récit.
Le chef de gare était petit et joufflu.
Il portait une moustache.
Tous les jours il venait regarder les trains passer.
• Le passé simple présente une action survenue à un moment précis du passé.
Dans un récit au passé (coupé de la situation d'énonciation), c'est le temps utilisé pour rapporter les actions de premier plan qui forment la trame du récit.
Le train entra en gare. Quelques voyageurs descendirent…
Dans une phrase à l'imparfait, le passé simple exprime un événement survenu au cours d'une autre action.
Le chef de gare somnolait (imparfait) quand le train repartit (passé simple).
Exercice n°1
Mets les verbes au passé simple ou à l'imparfait selon le sens.
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
Lorsqu'il pénètre () dans le parc, la surprise le cloue () sur place. Tout est () désert, abandonné. Les mauvaises herbes poussent () partout. Il s'avance () dans une allée qui reste () encore visible et finit () par découvrir le manoir tout au fond du jardin.
• Quatre verbes se mettent au passé simple : pénétra, cloua, s'avança, finit.
Ils expriment des actions qui forment la trame du récit.
• Les autres verbes, qui ont une valeur descriptive et forment le cadre du récit, sont à l'imparfait.
Exercice n°2
Vrai ou faux ?
1. Le passé simple est utilisé pour présenter des faits survenus à un moment précis du passé et désormais achevés.
Cochez la bonne réponse.
vrai
faux
2. Dans un récit, le passé simple sert à présenter les faits de premier plan et l'imparfait, les faits de second plan.
Cochez la bonne réponse.
vrai
faux
3. Dans Il se levait chaque jour à cinq heures du matin, l'imparfait a une valeur :
Cochez la bonne réponse.
durative
affirmative
3. Le complément circonstanciel chaque jour sert d'indice : l'imparfait marque la répétition de l'action ; c'est un imparfait itératif.
Exercice n°3
Conjugue les verbes entre parenthèses au passé simple ou à l'imparfait, selon le sens.
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
Un homme s'éloignait d'un pas rapide. Elles le (voir) qui (passer) près de l'ancienne chapelle et qui (se diriger) vers une petite porte dont le mur était percé. Cette porte (devoir) être ouverte car l'homme (disparaître) subitement, et elles n'(entendre) point le grincement habituel des gonds.
Mets au passé simple les verbes qui expriment des actions survenues à un moment précis du passé, des actions de premier plan : il s'agit des verbes voir, disparaître et…
Elles virent, l'homme disparut, elles n'entendirent point : ces verbes expriment les actions qui forment la trame du récit. C'est pourquoi ils sont au passé simple.
Exercice n°4
Quelle est la forme verbale qui convient ?
Sélectionnez la (ou les) bonne(s) réponse(s) dans le texte.
en violet

Le Garçon du barrage
« Kind (était, fut) encore sous les arbres lorsqu'il (sentait, sentit) les bonnes odeurs du pain grillé et du chocolat. Il (savait, sut) ainsi que Tio Pepe (pensait, pensa) à son pays. Chaque fois que Tio Pepe (pensait, pensa) à l'Espagne, au lieu du café au lait habituel, il (préparait, prépara) pour Kind un grand bol de chocolat. Et Kind (adorait, adora) le chocolat onctueux et bien mousseux qui lui (faisait, fit) des moustaches jusqu'aux oreilles. Du coup, il (se sentait, se sentit) réconforté et de meilleure humeur. »
M.-A. Baudouy

• Mets au passé simple les verbes qui marquent des actions de premier plan dans le récit.
• Mets à l'imparfait les verbes qui marquent une habitude des personnages.
• Deux verbes se mettent au passé simple : sentit et se sentit. Ils marquent des actions nouvelles dans la trame du récit.
• Tous les autres verbes se mettent à l'imparfait car ils décrivent les habitudes des personnages.